La place du jeu dans la formation en entreprise

Le jeu s’est détaché de son caractère divertissant et s’immisce dans la sphère professionnelle.

Le jeu : un outil pédagogique innovant

Le jeu en entreprise se rapproche d’un moyen pédagogique dynamique. L’approche invite l’apprenant à ne plus se cantonner à l’écoute de son formateur. Il le place en position d’acteur et le transforme en une figure centrale de la formation.

Connu sous les appellations de pédagogie active et d’expérimentation ludique, le jeu place les participants dans une situation proche du réel. L’apprenant passe au peigne fin les données mises à sa disposition. Il détermine la stratégie à adopter. Il tire ensuite les leçons de ses pratiques et les applique dans le cadre professionnel.

Le jeu : un accélérateur d’apprentissage

La formation par le jeu accélère l’apprentissage et l’acquisition de compétences. Le jeu ludique constitue un moyen rapide et efficace d’initier un sujet aux stagiaires. À travers le divertissement, ils captent l’idée. Ils retiennent le contenu et ils apprennent.

Le jeu développe des sentiments et des sensations positives chez les participants. Il dégage de la joie, de l’excitation et le plaisir de jouer.

Le jeu : un instrument ancré dans la formation en entreprise

La méthode d’apprentissage a fait ses preuves dans le domaine de la formation depuis longtemps. Durant les années 60, les formateurs recherchaient à rendre simples les choses complexes. C’est ainsi qu’ils ont intégré le jeu en tant qu’outil de formation en entreprise.

Au fil du temps, les managers et les formateurs ont imaginé une diversité de jeux en formation, à l’image du jeu de l’oie grandeur nature.

Durant les années 70 ont émergé les jeux d’initiation à l’économie, à l’instar du «  Jeu de l’île ». Il s’agit d’une simulation où les participants se glissent à tour de rôle dans la peau d’un « administrateur », d’une « entreprise » et d’un « ménage ».

L’efficacité du jeu dans la formation en entreprise

Le jeu a trouvé sa place dans la formation professionnelle, mais est-il efficace pour autant ?

Un apprentissage sans risque

Le jeu permet de prendre des risques sans mettre les participants et l’entreprise en danger ou en position délicate. La méthode autorise le droit à l’erreur. Les stagiaires s’expriment, expérimentent, osent et peuvent ainsi progresser sans craindre ni répercussion ni retombée sur l’entreprise.

La méthode développe le goût du challenge. Les apprenants instaurent des défis individuels et des défis collectifs. Ils se surpassent pour atteindre leurs objectifs.

Le jeu capte l’intérêt des participants, sachant que de nos jours, retenir l’attention relève de l’exploit (notamment pour les générations XYZ). Il ponctue les séances d’apprentissage. Il instaure un rythme adapté aux apprenants.

Un moyen de nourrir la créativité

La déconnexion à la réalité développe l’imagination. Le jeu se détache de la réalité et plonge les apprenants dans un monde factice. La méthode stimule leur sens de l’imagination. Néanmoins, la situation ne peut s’affranchir totalement du vécu sous peine de s’éloigner de l’objectif pédagogique préalablement fixé.

C’est aussi un moyen d’alimenter l’esprit d’équipe. À travers la simulation, les apprenants réfléchissent ensemble, élaborent un plan d’action et travaillent de concert pour trouver des solutions aux problèmes.

Le jeu constitue la méthode pédagogique par excellence pour faciliter l’action de formation, encore faut-il savoir comment s’y prendre.